La Une de la Marseillaise, parution du 8 avril 2011

Publié le par protection-massif-delanerthe

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Les habitants du hameau de La Nerthe se mobilisent pour préserver l’un des derniers poumons verts de la ville.

Une belle ferme de pierres sèches, une chapelle du XIe siècle soigneusement préservée, des arbres et de grandes barrières calcaires qui regorgent de fossiles du jurassique, « à peine » défigurées par des carrières. Le massif de la Nerthe, c’est le Marseille de Pagnol et de Robert Guédiguian réunis, un petit chef d’œuvre… Aujourd’hui en péril.
Sabine, Gisèle, Pascal et Franck, qui font partie de la trentaine de familles de ce hameau du 16e arrondissement, ne décolèrent pas. « En décembre dernier, lors d’une enquête publique, nous avons appris qu’une partie du massif allait être confiée au Conservatoire du littoral mais en contrepartie, nous avons aussi découvert que le hameau jusqu’alors zone verte était lui déclassé », raconte Franck. Pire, nos « rouletabilles » ont mis la main sur un projet du Port et de la Ville pour le moins gargantuesque. Une étude de l’Agam (Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise) vient appuyer leurs propos.
Devraient voir le jour : « Un pôle conteneurs de stockage et de recyclage sur les 25 hectares des anciennes carrières Lafarge, un centre de tri des déchets du BTP et un centre de stockage de déchets inertes pour les remblais », déballe Franck d’une traite. Et pour desservir le tout, la construction d’une bretelle d’autoroute à partir de l’A55.

Un camion toutes les 40 secondes
Une route a déjà été aménagée pour permettre l’exploitation des carrières de granulat. « Une brèche dans la colline », indique Pascal, où déboulent les camions dans un fracas assourdissant. Or, selon les estimations de l’Agam, la gestion du pôle conteneurs nécessite 1 000 camions supplémentaires par jour soit « un toutes les 40 secondes » ont calculé les riverains. Tout à côté, un lac, où se déverse des sources naturelles. Les gabians et un petit batracien, le pélodyte ponctué, espèce protégée, y ont élu domicile. Mais un tiers de la surface serait comblé par les déchets issus des chantiers qui fleurissent dans Marseille.
Une catastrophe pour le hameau mais aussi les chasseurs, randonneurs et tous les Marseillais qui fréquentent régulièrement le massif. « Ce n’est pas le combat des seuls habitants de la Nerthe mais de tous, un peu comme si on estimait qu’installer une déchetterie dans les calanques ne concernait que les cabanonniers », insiste Franck. Le hameau a lancé une pétition, mobilisé les CIQ, monté un blog. De Saint-Henri à Saint-André en passant par l’Estaque, 1 300 signatures ont été recueillies en une semaine.
« La place des conteneurs est sur le port », tranche Pascal, « mieux, d’après mes renseignements, une gestion optimale ne nécessite pas qu’ils soient stockés ». Et quand bien même, à la Nerthe, on a des contre propositions comme le recours au fluvial, au ferroviaire et la réouverture du tunnel du Rove. Reste maintenant à convaincre les élus…

MIREILLE ROUBAUD


Infos : http://protection-massif-delanerthe.over-blog.com/


 

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