Massif de la Nerthe : les chèvres sont en sursis

Publié le par protection-massif-delanerthe

Il n'y a pas que le cadre de vie des marseillais qui est menacé, les chèvres du massif de la Nerthe qui apartiennent à une espèce rare résistante à la sécheresse, sont menacées d'êtres exécutées!

 

La Provence, parution du mercredi 01 juin 2011
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Le Préfet et l'association de Brigitte Bardot essaient de trouver un compromis concernant l'avenir des chèvres sauvages semeuses de troubles.


Un compromis pourrait être trouvé qui permettrait aux chèvres de la Nerthe de couler des jours heureux.

Photo Cyril Hiély

Dans la fable, c'était au loup de montrer patte blanche. Mais la réalité du massif provençal de la Nerthe (Bouches-du-Rhône) est tout autre. Depuis quelques jours, un troupeau de chèvres sauvages y sème la zizanie. Récoltes dévorées, circulation rendue dangereuse sur une route départementale….

Devant la colère des agriculteurs, le Préfet avait, le 24 mai, ordonné une solution radicale, l'abattage du troupeau entier. Mais c'était sans compter sur Brigitte Bardot, qui a fait de la survie des biquettes son nouveau combat. Sa proposition faite au Préfet d'adopter le troupeau pourrait bien être acceptée. L'association de l'actrice a obtenu, hier, un accord de principe pour mettre l'arrêté sur "pause", le temps d'examiner des solutions alternatives qui permettraient de contenter toutes les parties impliquées, chèvres incluses.

Un temps de réflexion nécessaire
Pour la préfecture des Bouches-du-Rhône, il faut résoudre le problème dans les plus brefs délais. Non contentes d'engloutir les récoltes, les chèvres de la discorde présentent aussi un risque pour les automobilistes des agglomérations voisines, ainsi qu'un risque sanitaire.
Christophe Marie, porte-parole de l'association Brigitte Bardot, souhaite préserver la survie des bêtes à tout prix. "Il faut calmer le jeu", tempère-t-il. "Ces chèvres sont là depuis des années, et soudain il faut les abattre sans prendre une minute de réflexion ?" Les propositions faites par l'association ont été dans l'ensemble bien accueillies par la préfecture, qui va maintenant en examiner la faisabilité.

La préfecture, dans l'impossibilité de communiquer un délai précis, n'a pas précisé quand la "trêve" prendrait fin, faute de solution convaincante. Le temps presse donc pour l'Association de Brigitte Bardot, qui pense être en mesure de proposer un plan d'action avant la semaine prochaine. Leur objectif ? Capturer les chèvres, les prendre en charge dans un refuge temporaire pour les examiner et déterminer si elles sont saines. Après une mise en quarantaine préventive, elles seraient confiées à des éleveurs retraités, qui en échange d'une pension se font une joie de retrouver une occupation, tout en évitant aux chèvres l'abattoir.

Il reste cependant à déterminer comment les capturer. Logées dans des hauteurs particulièrement difficiles d'accès, il ne sera pas aisé de leur mettre la main dessus. Retraite dorée, fin tragique ou vie de fugitives, le destin de ces biquettes est loin d'être scellé.

L.E-L

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